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Capture du noyau fragmenté de la comète C/2025 K1 par Georges Simard

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Georges Simard, en Floride depuis peu, a pointé son télescope vers la comète C/2025 K1 (ATLAS). Malgré des conditions pas très idéales (comète basse sur l’horizon à moins de 20°, pollution lumineuse d’Orlando et nouveaux lampadaires dans son secteur), il a réussi à capturer une image où la fragmentation du noyau est visible.

Il a également analysé ses données avec Tycho Tracker, ce qui lui a permis de produire une petite vidéo montrant le déplacement rapide de la comète… et même d’y deviner les fragments dans la tête cométaire.

Depuis quelques semaines, C/2025 K1 nous réserve des surprises. Après avoir connu deux sursauts s'activité au début novembre (dont un le 4 novembre où elle a gagné presque une magnitude), les images du ZTF ont révélé une parabole de matière s’éloignant du noyau. Dès le lendemain, cette structure avait disparu tandis que la queue devenait plus brillante, signe que le matériau arraché se déplaçait vers l’arrière.

Le 10 novembre, des observateurs du Teide Observatory ont confirmé ce que plusieurs soupçonnaient : la comète venait d’entrer en fragmentation. Deux morceaux étaient alors clairement visibles.
Trois jours plus tard, le 13 novembre, trois fragments étaient détectés… puis un quatrième a été signalé récemment par SpaceWeather.com, avec un éclaircissement notable du fragment A, laissant penser qu’un autre pourrait encore apparaître.


Pourquoi la comète se fragmente-t-elle ?

Les comètes sont des corps fragiles, mais dans le cas de C/2025 K1, tout pointe vers une combinaison particulière :

1. Un passage proche du Soleil

Son périhélie début octobre l’a exposée à un échauffement intense. La glace du noyau s’est mise à sublimer rapidement, créant des jets de gaz qui agissent comme de petites « explosions internes ».
Ces forces mécaniques peuvent faire craquer un noyau déjà porteur de fissures.

2. Une composition chimique particulière

C/2025 K1 est étonnamment pauvre en molécules carbonées (celles qui donnent habituellement aux comètes leurs teintes bleu-vert).
Moins de composés carbonés = une structure peut-être plus friable, moins cohésive, donc plus susceptible de céder lors d’un sursaut d’activité.


Bravo et merci de nous partager cette observation, Georges!

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